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 Jeu de piste

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Irish-coffee
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MessageSujet: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeDim 2 Mai - 15:30

Et toc, deuxième fic du registre mi-dramatique/mi-policier Jeu de piste 534634
Bonne lecture :



L'homme, dans la soixantaine, peut-être un peu moins, était assis négligemment sur son canapé, les pieds croisés sur la table basse en bois, une Guiness dans la main gauche, la télécommande de la télé de l'autre, près à remettre le son dès que les Simpson reprendraient.

C'était comme ça presque tous les après-midi depuis maintenant sept ans, à partager son temps entre la pêche dans le Minnesota, l'observation des étoiles, et la télévision.

Il trouvait son existence paisible, et sa seule préoccupation était encore de savoir s'il devait adopter un chien, et si oui, de quelle race il serait. Le nom était déjà choisi, ce serait Homer, il n'en démordait pas.

Il ne prêtait pas tellement attention à la publicité qui défilait sous ses yeux, mais cependant, quand un grand coiffeur présenta sa nouvelle gamme de produit pour blonde, il ne put s'empêcher de penser, en voyant la jeune mannequin à cheveux courts, à sa subordonnée, petite blonde souriante et toujours en quête d'aventure... En partant, il lui avait laissé sa place de général, et depuis, rares avaient été ses visites, et n'ayant pas de téléphone, il n'avait plus de nouvelles. Le sort s'acharnait, après l'Oréal, ou Dieu sait quel coiffeur, venait le tour des garages un-tel dans lequel travaillaient en groupe équilibrés hommes-femmes, « main dans la main pour le bonheur de votre voiture ». Il soupira : Décidément, elle le suivait, l'astro-physicienne du SG-C.

Un coup frappé à la porte lui fit froncer les sourcils : Rares étaient les visiteurs qui osaient s'aventurer dans « l'antre de l'ours ». En vieillissant, Jack avait vu son caractère, déjà bien trempé prendre le tournant fatal de l'âge, passant de Charybde en Scylla.

Il coupa l'alimentation de son écran, et posa sa bouteille sur le bar, derrière lui, avant de se lever pour aller ouvrir la porte.

En passant devant la fenêtre, il hésita à aller accueillir son visiteur : Devant son chalet était garée une voiture noire, sûrement un véhicule de service, qui ressemblait traits pour traits à celles qui lui était arrivé de manier pour l'Air Force.

Il se douta que, derrière le panneau de bois qu'il s'apprêtait à entrouvrir se trouvait un officier en uniforme bleu, prêt à lui annoncer qu'il devait revenir prendre le contrôle de la base de Cheyenne mountain.

Ce n'était pas possible, Carter faisait obligatoirement du bon travail, il en était sûr.

Pris d'une soudaine montée d'adrénaline, il se prit à rêver que, celle qui l'attendait derrière la porte était peut-être le général elle-même. Il secoua la tête, elle avait certainement mieux à faire que de lui faire plaisir en venant passer un après-midi avec lui à siroter une bière et regarder sa série préférée...

Il tourna la clé dans la serrure et tourna la poignée.

« Bonjour mon général. Le salua l'homme, effectivement en costume, un petit jeune qu'il ne connaissait pas.

-Je suis retraité, c'est donc Jack O'Neill, tout court. Corrigea-t-il d'un air niais.

Le major, car c'est ce que ses décorations indiquaient, eu l'air gêné, presque mal à l'aise devant le vieil aigri. Il prenait ce qu'il devait dire avec des pincettes, et Jack pensa que c'était la première fois qu'il s'occupait de l'administration. Il retira sa casquette, de laquelle il tritura les bords, visiblement stressé, voire même gêné par sa tâche.

A la vue du pauvre major, Jack sentit son visage se faire plus rassurant :

-Écoutez major, je suis retraité, pour la deuxième fois. Cette fois-ci, même pour les beaux yeux du général Carter, je ne réintègrerai pas le SG-C. Mais vous lui transmettrez mon bon souvenir. Lui dit-il en souriant, un brin ironique.

Les lèvres de l'officier s'entrouvrirent, il était visiblement de plus en plus mal à l'aise, comme si la boutade de l'ancien général l'avait découragé :

-Je ne suis pas la pour vous inciter à reprendre votre poste, et je ne viens pas sur ordre du général Carter monsieur...

Jack fut surpris de la réponse qu'il venait d'obtenir. Il fronça les sourcils, et ses lèvres dessinèrent une moue étrange d'incompréhension :

-Alors pourquoi ?

Le major prit une teinte blanchâtre, si bien que le vieil ermite crût un instant qu'il allait avoir sa mort sur la conscience. Puis, finalement, après une grande inspiration, il sembla retrouver un semblant de professionnalisme, et surtout de courage :

-Vous étiez le premier de la liste des personnes à contacter en cas d'accident dans le dossier du général Carter.

Jack sentit une soudaine angoisse paralyser ses membres à la formulation « accident », qui en général voulait dire « décès ». Il se força à rester le plus calme possible, pensant que si son interlocuteur était si stressé et prenait des pincettes, c'était aussi parce que ce n'était pas dans son habitude de remplir certaines missions, même sur Terre... « Surtout sur Terre » Pensa t-il.

-Il lui est arrivé quelque chose ? Elle va bien ?! Sans le vouloir, Jack avait laissé transparaitre son inquiétude dans sa voix. Inquiétude qui grandissait en voyant le major glisser sa main dans sa poche pour en sortir une clé USB.

-Je suis désolé monsieur, le général Carter est décédée ce matin..

Jack perdit son calme : Il ne pouvait pas croire à cette nouvelle, il était en fait sur son canapé, et il s'était endormi alors que les Simpson allaient reprendre !

Tout sauf la mort de Sam, il aurait pu arriver n'importe quoi, mais pas ça, pas à elle.

Il était énervé par le manque de précision de l'oiseau de mauvais augure :

-Comment ?! Que lui est-il arrivé ?! » Hurla-t-il.

Devant le visage rouge et déformé par la colère d'O'neill, le major ne put que rentrer la tête dans ses épaules, ne sachant que dire. On lui avait bien précisé que l'ex général avait été très attaché à Carter, et que l'annonce provoquerait des sentiments violents chez lui. Mais de tous les scénarii qu'il avait imaginé, aucun n'était aussi terrifiant : Les yeux de Jack le paralysaient, lui envoyant des éclairs silencieux, comme si le décès de sa supérieure lui était dû. Mais malgré cela, au fond de lui il pouvait sentir une immense tristesse, une vague dévastatrice comme il n'en avait vu que dans des films. On l'avait autorisé à divulguer au retraité les causes exactes du décès de son amie, ce qu'il fit :

« Le vaisseau qu'elle pilotait s'est écrasé sur une planète inhabitée, elle a succombé à ses blessures cette nuit, à l'infirmerie. » Lui expliqua-t-il.

Jack tomba des nues : Samantha Carter, cette grande guerrière, pilote reconnue, s'était simplement écrasée en conduisant un vaisseau qu'elle connaissait sûrement comme sa poche, si elle n'avait pas même élaboré les plans des moteurs, et des boucliers, voire tout de l'engin ! Qu'elle mort absurde ! Quelle malchance... Il se mordit la lèvre, presque jusqu'au sang. Il était furieux de ne pas avoir plus de détail, ce qu'il fit remarquer :

« C'est tout ? Elle s'est « écrasée sur une planète inhabitée et a succombé à ses blessures ?! » Cria-t-il.

-Je suis désolé, toutes mes condoléances... Je partage votre souffrance. Lui assura le major en lui tendant la clé qu'il avait sorti de sa poche un peu plus tôt.

Cette fois-ci s'en était trop pour le pauvre Jack :

-Non vous ne partagez rien !! Vous la connaissiez à peine ! J'ai travaillé avec elle pendant des années ! Je l'ai sauvée des dizaines de fois, et je serais mort si elle n'avait pas mis son intelligence au service de cette planète !! Je l'ai rassurée quand il le fallait, et elle a fait de même ! C'était une femme exceptionnelle, toujours plongée corps et âme dans son travail... Vous ne partagez absolument RIEN !! »

Pris de peur, le major regagna sa voiture alors que Jack claquait sa porte d'entrée à la volée, encore sous le choc, et ne pouvant assimiler la nouvelle.

Il posa la clé USB sur sa table basse, et se laissa tomber dans son sofa : Il aurait aimé avoir des précisions sur sa fin. Ses derniers mots, si elle avait beaucoup souffert, et si oui, combien de temps elle avait résisté, se raccrochant à des brindilles de son existence pour tenir le coup. Il aurait voulu voir son visage quand les infirmiers lui avaient annoncé qu'elle ne survivrait pas, voir la tristesse se peindre sur sa peau à travers son masque d'assistance respiratoire, en comprenant que sa fin était proche. Il pensa qu'il aurait pu prendre sa main, et simplement la serrer sans rien dire, juste en lui faisant comprendre qu'il serait là jusqu'au bout. Mais ça n'avait pas été le cas... Au moment où elle était en train de lutter, il était probablement déjà endormi, ou en train d'observer Vénus...

La vie était injuste. Elle lui avait enlevé son fils, puis éloigné sa femme, et maintenant, c'était la femme qu'il aimait qui partait, sans même un au revoir à son égard...

Ses yeux étaient légèrement humide, et il préféra les fermer, histoire de contenir les larmes qui se formaient au coin de ses yeux.

Il avait mal, mal de comprendre qu'il n'aurait jamais plus la chance de lui prouver qu'il pouvait la rendre heureuse, il ne verrait plus non plus son merveilleux sourire.

A ce moment là, il aurait donné tout ce qu'il possédait pour pouvoir l'entendre lui exposer une de ses théories alambiquées qu'il ne comprendrait pas, mais pendant laquelle il aurait le temps de l'admirer en plein bonheur, les yeux brillants, le sourire resplendissant, un brin de joie et passion dans la voix. Puis il y aurait le regard... Ce petit coup d'œil qu'ils avaient toujours échangé à la fin de ses explications, celui qui lui faisait comprendre qu'il n'avait pas compris, et qu'elle devait recommencer moins vite, avec des mots plus simples. Ce coup d'œil là, il ne l'oublierait jamais : C'était comme ça que leur amour l'un pour l'autre s'épanouissait, comme un rosier grimpant dont les branches s'entremêlaient jusqu'à s'étouffer les unes et les autres...

Il reprit le petit disque de stockage, et se demanda ce qu'il pouvait bien contenir tout en le faisant tourner entre ses doigts.

Il ne voulait plus imaginer, de peur d'être déçu. Il ne pouvait pas non plus attendre qu'elle lui manque tellement qu'il voudrait savoir ce qu'elle lui avait laissé... Il avait déjà attendu beaucoup trop longtemps, et elle était morte.

Il attrapa son ordinateur portable, qu'il n'utilisait plus que pour commander du matériel de pêche, mais qu'il se souvenait avoir pas mal manipulé pour la paperasse administrative que lui demandait son grade de général avant sa retraite plus que méritée, et brancha la clé.

Il n'eut pas à chercher longtemps avant de trouver ce qui lui était destiné. Parmi les dossiers que lui même avait possédé, un seul sortait du lot : « Jack » .

Ce nom résonna dans sa tête un moment : Elle l'avait toujours appelé « mon colonel » puis « mon général » et il en avait presque oublié qu'elle connaissait son prénom...

Il imagina sa voix sans difficulté, car même après tant d'années, il n'avait jamais oublié ce détail chez elle.

Il y avait plusieurs fichiers, jpeg, wma, et un texte.

Hésitant, la tentation de revoir une dernière fois son visage fut la plus forte, et il ouvrit la vidéo.

En face de lui, il avait désormais Carter, assez souriante, l'air un peu gêné de devoir parler à son ordinateur, les mains jointes sur ses genoux.

Il attendit un instant avant de lancer la vidéo, juste le temps de graver cette image dans sa mémoire.

Puis il appuya finalement sur « play », avec une étrange douleur froissante à l'estomac.

Sam passa la langue sur ses lèvres, sembla vérifier que sa webcam tournait correctement, et le fixa :

« Bonjour Jack... Elle sembla chercher ses mots.

-Bonjour Sam... Chuchota Jack qui se surprit à laisser ses doigts glisser sur le visage de pixels assemblés pour reconstituer son image.

-Si vous visionnez ceci aujourd'hui, c'est que je ne suis plus de ce monde pour vous dire tout ce que je pense. Alors je me lance aujourd'hui, en espérant que vous n'ayez jamais à voir cette vidéo. Elle soupira.

-L'administratif me prend plus de temps que je ne l'aurais jamais,pensé, et moi qui vous reprochais de ne plus nous accompagner sur le terrain... J'avoue que je ne mets plus tellement les pieds ailleurs que sur la Terre ces temps-ci. Elle esquissa un maigre sourire avant de reprendre :

-Je n'ai même pas le temps de venir vous voir, et... Elle bafouilla. Je dois avouer que vous me manquez terriblement. Un sanglot la secoua, déformant sa voix, et serrant le cœur de Jack.

Elle pensait donc encore suffisamment à lui pour pleurer à la simple pensée qu'elle ne le reverrait peut-être pas !

-Oui, j'ai du mal à tenir le coup. Je reste souriante, je sais me faire obéir, Teal'c, Daniel et Vala sont des anges : Ils m'aident du mieux qu'ils le peuvent. Mais ils ne savent pas à quel point je me sens seule parfois. La jeune femme leva la tête vers le plafond, essayant de cacher ses larmes.

-Tout le monde me respecte, me vois comme une scientifique experte... Mais vous étiez le seul à me faire sentir que j'étais aimée quelque part... « Un trésor de la nation américaine ».

Sous ses larmes, elle souriait, à la pensée de ce compliment qu'il lui avait fait il y a longtemps.

-Plus que ça, corrigea Jack, de la galaxie Carter... De la galaxie...

Elle ne pouvait évidemment pas l'entendre, mais quelque part, il sentait qu'elle savait ce qu'il pensait d'elle.

-Quelque fois, je me dis que tout aurait pu être beaucoup plus simple : Nous aurions pu passer la porte pour une autre planète déserte et accueillante, pour vivre tous les deux au grand jour. Peut-être que nous serions heureux maintenant, et que je ne serais pas morte... Quoi qu'il en soit, j'en ai assez de ne pas pouvoir me réfugier dans vos bras quand j'ai besoin de réconfort, et j'aurais aimé vous embrasser, encore et encore, quand j'en avais l'occasion. Seulement je suis trop peureuse pour avoir osé le faire, et voilà où nous en sommes...

Elle réfléchit encore :

-J'aurais peut-être du quitter l'air force, cela aurait été plus facile pour vous.

-Mais la planète aurait été détruite... Souffla Jack

-Je sais bien ce que vous pensez : La planète serait aux mains des goa'ulds, mais nous aurions été heureux, ne serait-ce que l'espace de quelques mois...

Un nouveau sanglot la secoua, un peu plus fort que le précédent, et elle ne chercha même plus à cacher ses larmes :

-Excusez-moi... Mais rien qu'à penser à vous, il y a ce tiraillement juste sous les côtes. Elle mit la mains là où elle ressentait le malaise, et il l'imita, une larme coulant sur sa joue barbue.

-Tout ça pour dire que je t'aime Jack, et que jamais, tu m'entends ? Jamais je ne t'oublierai...

-Moi non plus... »

Jack ne voyait plus que la forme de Carter déformée par les larmes qui brouillaient sa vue. Il ne pouvait plus, il stoppa la vidéo, et enfouit son visage dans un oreiller, et poussa un gémissement de douleur.

Elle avait raison, il serait prêt à passer un pacte avec le diable, voire Ba'al pour pouvoir effleurer de ses doigts la peau douce et lisse de Sam, passer les mains dans ses cheveux blonds, se laisser aller à l'ivresse que lui procurerait l'agréable contact de ses lèvres sur son cou...

Oui, il avait été minable sur ce coup là, un joueur pitoyable. Il ne la méritait pas, il n'était même pas sûr qu'il l'aurait rendue heureuse. Évidemment, dans un premier temps elle se serait sentie heureuse, rassurée par sa présence, mais elle aurait très vite déchanté, il était un solitaire...

N'ayant plus le courage de regarder le visage de sa bien-aimée, il rabattit l'écran de son portable et coupa l'arrivée de l'électricité.

Le jour était en train de décliner; et l'air commençait à se faire plus frais. Néanmoins, il quitta son chalet en tee-shirt, avec dans l'idée de s'aérer et se replonger dans ses souvenirs.

Il ne prit même pas la peine de fermer la porte, et descendit les marches du perron d'un pas lourd. Ses pas le menèrent à l'orée du bois, dans lequel il s'engouffra.

à suivre
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeDim 2 Mai - 16:02

Bravo, je te félicite tu m'as fait pleurer !! et c'est trés rare quand je li des fics triste !!! Bon début !! mais Cater est en vie c'est obligé !! ^^
Vivement la suite !!
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeDim 2 Mai - 16:08

merci ^^ j'aime bien des fois me faire pleurer aussi Jeu de piste 193273 ca évacue le stress Jeu de piste 72856
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeLun 3 Mai - 20:10

niaha ! la suite ^^ :



Une pluie fine le réveilla en s'écrasant sur son visage. Il ouvrit les yeux : Le ciel étoilé qu'il avait admiré la veille avait laissé place à d'épais nuages qui se déchargeaient de toute l'eau qu'ils contenaient.

Le ciel pleurait la perte de sa plus brillante étoile, tout comme lui.

Le sol était chaud sous lui, preuve qu'il avait dormi sur sa terrasse tout la nuit. Il se leva difficilement, engourdi par la position inconfortable qu'il avait adopté, « fœtale », cette méthode de réconfort que tout humain adoptait le plus naturellement du monde.

Jack eut une petite pensée émue pour les Asgards qui ne connaissaient pas cette posture, pour la simple raison qu'ils ne naissaient pas du ventre de leur mère, mais d'une machine qui les clonaient.

Il manqua de tomber en ratant une marche pour descendre prendre son petit déjeuner, et se rendit compte qu'il avait froid, qu'il avait mal un peu partout (le pire étant encore le mal de tête qui l'assourdissait), et qu'il n'avait goût à rien. Même la perspective d'une partie de pêche ne lui était d'aucune saveur, ne réveillait plus rien en lui.

Soupirant, il se fit quand même réchauffer le peu de café qu'il restait dans sa cafetière, et datait à vue d'œil d'au moins deux jours, puis alla se changer, trempé du crachin qui était tombé durant son sommeil.

Depuis sept ans qu'il avait pris sa retraite, son existence ne lui avait jamais semblé plus pesante, ennuyeuse, et sans but. Il errait sans savoir où il allait...
Il se regarda dans son miroir alors qu'il se changeait : L'homme qu'il voyait était complètement différent de celui qu'il avait été. Il ne s'était pas rasé depuis plus de deux semaines, ses rides ne le différenciaient plus des vieux aigris qui pourrissaient en maisons de retraite. Il avait pitié de lui même, pauvre homme qui n'avait jamais eu de but personnel que de se retrouver à la retraite, tout en mettant fin à sa vie.

Son oreille capta des pas dans son allée. Jetant un coup d'œil rapide à sa pendule, il jugea que c'était l'heure à laquelle passait son facteur. Il alla donc ouvrir au petit homme dégarni, disparaissant complètement derrière un paquet sur lequel seul la mention « Jack O'Neill » figurait, écrit par une main fine que l'ex général n'eut aucun mal à reconnaître : C'était sans aucun doute Carter qui avait expédié ce paquet.

« Salut Jack, j'ai trouvé ça au bureau, alors comme j'étais le seul à savoir où il devait atterrir, je te l'ai apporté.

Jack approuva d'un signe de tête :

-Merci Peter, qu'est-ce que je te dois ? Demanda-t-il en le débarrassant de son fardeau.

-Oh rien tu pense ! Ça me fait plaisir de bien faire mon job. Par contre, toi t'as une mine effroyable ! T'es sûr que ça va mon vieux ?

-Oui, juste une mauvaise nuit, tu sais les insomnies dues à la pleine lune.

Le postier éclata de rire et leva le bras pour lui taper l'épaule :

-Tu m'feras toujours rire toi ! La pleine lune, et pis quoi encore ? T'y a jamais cru ! »

Jack plissa les yeux en souriant, puis remerciant encore une fois son vieil ami, il referma la porte, intrigué par le paquet qu'il venait de recevoir.

Il posa l'imposant carton sur sa table de cuisine, attrapa un cutter, et entreprit d'ouvrir son « cadeau ».

Cette histoire était plus qu'étrange. Il apprenait la mort de Sam et le lendemain il recevait un paquet expédié de sa main...

Balayant ses questions, il ouvrit le colis : Du polystyrène semblait protéger un objet assez imposant et en fouillant parmi les blocs qui crissaient sous ses doigts, il finit par toucher une surface froide. Il vida le contenu du paquet, et finit par voir complètement l'objet : C'était un miroir. Un miroir de salle de bain tout ce qu'il y a de plus commun. Décidément, Carter avait des idées pour le moins étranges !

O'neill eut beau chercher, le carton ne contenait aucun message, aucune trace qui puisse le mettre sur la voie de la compréhension.

Oh évidemment, il ne pouvait pas nier que l'objet était très décoratif, et irait très bien dans son entrée, mais il n'en restait pas moins qu'il se sentait encore moins intelligent que d'habitude pour ne pas comprendre pourquoi la jeune femme lui avait envoyé un miroir.

« elle se fiche de moi ! » Grogna-t-il.

Après tout, c'était peut-être un canular ! Son anniversaire était passé depuis près d'une semaine, et elle avait peut-être voulu lui faire une farce en lui rappelant que même retraité, il pouvait prendre soin de son apparence... Mais dans ce cas là, pourquoi ne pas avoir mis l'adresse complète sur l'entête du colis ? Et était-il possible qu'il n'y est absolument aucun rapport avec la mort du général ? Il ne pouvait pas y croire, il y avait forcément quelque chose qui clochait dans cette histoire.

Il porta le miroir à bout de bras, histoire d'avoir une meilleure vue de l'ensemble, et fronça les sourcils. Non, il ne voyait pas du tout quel intérêt elle avait eu a lui envoyé un objet aussi...Banal, et aussi peu adapté à sa personne. Il le retourna, le secoua dans tous les sens, sans pour autant comprendre plus qu'avant.

« Bizarre » Chuchota-t-il.

Il se mit dans l'idée de l'accrocher quelque part, en espérant trouver un jour la signification cachée de l'expédition.

En attendant, il se dit qu'un peu d'ordre dans son domaine ne lui ferait pas de mal pour prendre un nouveau départ.

Il se lança donc corps et âme dans le rangement et le nettoyage, qu'il n'avait pas fait depuis la mort de Charlie ni le départ de sa femme.

à suivre
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeVen 7 Mai - 20:59

Ah Jeu de piste 534634 Trop bien !!! Je veut la suite ^^
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeVen 7 Mai - 22:30

^^ je ne tarderai pas à la mettre Wink promis Jeu de piste 719322
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeLun 10 Mai - 16:47

hop la suite :



En début d'après-midi, un nouvel arrivant le coupa dans son élan.

« Mais c'est pas vrai ! Ce lieu est devenu populaire en à peine deux jours ?! »

Il ouvrit cependant la porte, un chiffon encore dans les mains, rouge de colère.

Il se retrouva devant un Daniel aux cheveux mi-longs, qui avait à peine vieilli depuis la dernière fois qu'il l'avait vu.

« Hum... Je vous dérange peut-être ? Demanda-t-il en fixant le morceaux de tissu auquel Jack semblait tenir énormément. Ce dernier s'en sépara d'ailleurs plutôt gêné :

-Du ménage. Vous ne pouvez pas savoir combien de tonnes de poussière peuvent s'entreposer derrière le canapé.

Il ajouta à son propos un sourire niais, signe que son ami n'était pas tellement le bienvenu.

-Je vois...

Jack soupira, et s'effaça pour le laisser entrer :

-Une bière ? Proposa-t-il, essayant tant bien que mal se rendre agréable.

-Si ça ne vous dérange pas, je préfèrerais un café... Répondit l'archéologue en l'implorant d'un regard par dessus ses lunettes.

-Mouais, vous avez raison. Asseyez-vous.

Jack partit en quête d'un reste de liquide brunâtre qui flottait encore dans la cafetière. Il se demanda, l'espace de quelques secondes si il était encore buvable, mais servit quand même la mixture à son ami.

-Tenez, cru spécial. Lui lâcha-t-il en souriant niaisement.

Daniel s'empara de la tasse d'un air peu ragouté, mais but quand même une gorgée histoire de faire plaisir à l'ex général.

-A la santé de Carter... Chuchota-t-il avec une grimace de dégoût.

-Oui enfin, elle n'en a plus tellement besoin.

-Non c'est vrai. Vous viendrez à l'enterrement ?

Jack eut l'air de comprendre un peu mieux la visite de Jackson :

-Aaaah voilà, je savais bien que vous ne veniez pas particulièrement pour me dire bonjour et goûter mon café ! S'exclama-t-il.

-Ça ne répond pas à ma question Jack.

-Non...

-Non vous ne venez pas, ou non ça ne répond pas à la question ?

-Les deux.

Daniel soupira, il savait déjà, bien avant de venir, que la tâche ne serait pas aisée. Il avait voulu prendre Teal'c avec lui pour essayer de le convaincre de venir inhumer leur amie, mais il était actuellement sur Chulak avec son fils. Et la seule personne à pouvoir réussir ce genre de mission était précisément celle qui n'en avait plus le pouvoir maintenant.

-Jack ! Vous étiez très proche, on le sait tous les deux !

-Oui, et je n'ai pas envie de revoir toute la haute société de ce pays.

-Elle aurait eu envie que vous veniez.

-Vous savez, elle m'a laissé une vidéo, eh bien croyez le ou pas mais elle ne m'a pas demandé d'aller à son enterrement !

Il était maintenant penché en avant, et sa voix avait doublé de d'intensité. Daniel lui avait la bouche grande ouverte, risquant à tout moment d'avaler une mouche qui passait par là.

Il bégaya :

-Elle...Une vidéo ? Elle vous a laissé une vidéo ?!

-Bah oui. Vous n'avez jamais tourné un film pour vos proches au cas où vous deviez mourir ?

Daniel fronça les sourcils :

-Pas que je me souvienne.

-Eh bien mettez-y vous, ça peut servir.

-J'y penserai... Laissa planer Daniel, sceptique, le regard perdu sur un point de l'air que lui seul pouvait percevoir.

Puis, secouant la tête, il reprit :

-Je peux savoir ce qu'elle disait dans cette « vidéo »?

Jack entrouvrit la bouche, prêt à parler, puis sembla se raviser.

-Eh bien... Elle disait que l'administratif lui pesait, que si je regardais le film c'est qu'elle était morte, et c'est tout...Enfin je crois, vous savez, avec Carter, il y a toujours des paroles que vous ne saisissez pas...

L'archéologue fronça les sourcils :

-C'est étrange, j'aurais juré qu'il y avait autre chose...

Jack se redressa brusquement, avec un air idiot :

-Ah oui ? Et quoi donc ?

-Écoutez Jack, je vais peut-être vous sembler dingue, mais cela me paraît bizarre cette mort accidentelle en vaisseau...

Une arcade sourcilière de O'neill se leva :

-Moi aussi, mais croyez-vous qu'elle ait été assassinée ?

-C'est peu probable non, mais j'aimerais que vous veniez jeter un œil à son corps quand on devra l'inhumer.

Jack devenait de plus en plus sceptique, ne sachant pas où se mettre, ni comment interpréter les hallucinations de Daniel.

-Hum... En clair, si j'ai bien compris, vous croyez que ce n'est pas Carter que l'on va devoir pleurer ?

Daniel eut l'air franchement surpris de l'esprit de déduction de son ancien supérieur, il leva la tête vers le plafond puis la laissa retomber, plantant par la même occasion ses yeux dans les siens :

-En gros oui.

Le regard de Jack se perdit dans la verdure qui bordait la fenêtre de son salon. Daniel avait l'air autant affecté que lui par l'histoire de la perte de leur amie, et il n'avait pas complètement tort quant à l'étrangeté des causes du décès. Mais qui leur disait qu'il n'étaient pas en train de devenir mabouls tous les deux ?

Sa mâchoire se contracta plusieurs fois, de droite à gauche, puis de gauche à droite.

Comment se pourrait-il, si la vraie Carter n'avait pas péri dans l'accident, qu'une femme, lui ressemblant assez pour tromper ses proches, prenne sa place dans son cercueil ? Et quand bien même cela aurait pu être possible, où était Sam ? Celle qu'ils avaient toujours connu ?

-Vous me prenez pour un dingue. Affirma le jeune homme.

-Non... Laissa planer Jack.

-Non ? Répéta Daniel.

-Non je ne vous prends pas pour un dingue. J'aimerais croire à cette histoire de malade... Mais il y a trop de points obscurs.

Daniel sembla réfléchir, son ami n'avait pas tort, même si sa théorie, il en était sûr, était tout à fait du domaine du réaliste, il semblait impossible, avec ce qu'ils savaient, de comprendre l'histoire de leur amie. Puis, soudain, une idée le frappa de plein fouet, comme une évidence qui jusque là aurait eu le désir de se cacher :

-La vidéo ! S'exclama-t-il.

-Oui ?

-Il y a sûrement des indices sur cette vidéo ! Reprit-il.

-Attendez là ! Vous croyez que si jamais, et je dis bien « si jamais » elle était en vie, ce serait prémédité depuis belle lurette ?!

-Euh non... Sam a fait changer certaines règles concernant la paperasse de la base depuis que vous l'avez mise à la tête du SG-C... Elle a...Avait à cœur de refaire toutes les formalités le plus souvent possible.

-Donc cette vidéo serait récente ?

-Relativement oui.

Ses yeux s'arrondirent, puis il souffla :

-Donc, elle aurait laissé ce « message », dans le but de me faire passer un... « Message » codé ?

-Oui en quelques sortes.

Jack se laissa retomber au fond de son fauteuil, et se massa les tempes :

-Daniel, vous vous rendez compte que vous êtes en train d'exploiter un vieil homme retraité en plein deuil, pour marcher dans vos grands délires ?

Daniel réfléchit, puis hocha la tête :

-Oui, mais vous êtes bien placé pour savoir que ce n'est pas un pur délire.

-C'est pas une raison Jackson !

Il soupira : Il était tombé bien bas ! Mais quelque chose en lui semblait vouloir qu'il s'accroche à quelque chose, ne serait-ce que la théorie de son ami, bien que tirée par les cheveux.

Soit, s'il devait tenir, autant que ce soit en restant actif.

-Écoutez Jack, je dois voir ce message, même sans le son je m'en fiche, elle vous a peut-être envoyé un signe !

Jack soupira :

-Écoutez à votre tour Daniel, c'est personnel, et je pense que s'il y avait eu quoi que ce soit à voir, croyez moi, je l'aurais vu !

Daniel le fixa, puis, ne pouvant plus refouler sa colère, se laissa aller à la douce chaleur de la férocité :

-JACK Je sais très bien ce qu'elle voulait vous dire en vous laissant cette vidéo, je sais qu'elle vous y étalait ses sentiments ! Et je sais aussi que vous êtes un idiot ! Vous avez attendu, et maintenant qu'elle n'est plus là, vous ne voulez même pas croire en un possible retour en arrière !!

L'ex général souffla. Il réfléchit un moment, les yeux profondément plongés dans ceux de son visiteur, puis lâcha, en baissant la tête :

-Vous avez raison, je suis stupide, un piètre ami, et encore moins bon amant...

-Montrez-moi cette vidéo...S'il vous plait. L'implora l'archéologue avec un air de chien battu.

-Restez-là. »

Jack se perdit quelques secondes dans l'obscurité de sa cuisine pour revenir avec son PC qu'il posa entre lui et son ami sur la table basse. Il inséra la clé USB dans le lecteur et alla chercher le fichier vidéo qu'il ouvrit après avoir coupé le son.

Il alla s'asseoir sur la banquette, à côté de Daniel, et lança le film.

Pour une seconde fois, il vit avec émotion les larmes de celle qu'il aimait couler sur ses joues légèrement rosies, et encore une fois, son cœur se serra à l'idée de ne plus jamais la revoir.

Non, il fallait qu'il garde cette flamme, celle-là même qui s'affaiblissait à chaque secondes, mais que Jackson venait de raviver avec sa théorie quoique un peu osée.

Pris par les larmes, les deux hommes durent repasser le message plusieurs fois avant que Daniel ne pointe la main de Sam de son doigt :

« Ses mains !

Jack regarda attentivement l'image :

Si au premier coup d'œil, n'importe qui pouvait voir que leur amie triturait ses doigts sous le stress qu'elle subissait, un œil plus affiné, cherchant quelque chose de bien précis, voyait clairement ce qu'elle tramait :

-Elle signe ? Demanda Jack, un peu déstabilisé devant le nouveau don de sa subordonnée

-Oui... Enfin, c'est ce que je pense... Souffla Daniel au moins aussi étonné que son ami.

-C'est une de ses lois qu'elle a modifié ? Ironisa le retraité.

-Non... Mais si ça vous intéresse, je peux vous le traduire.

-Elle dit quoi ?

Daniel repassa plusieurs fois le film, avant de le regarder d'un air grave :

-Je ne sais pas ce qu'elle entendait par là, mais en tout cas c'est clair : « pêche ». Déclara Daniel

- « Pêche » ? Cracha Jack d'un ton dédaigneux

-Oui, je pense que ça vous est directement adressé...

-Je n'aurais pas deviné. »

Ça y était, il était à bout de nerf. ELLE était morte, et il venait lui pourrir la journée avec une déduction insensée, l'interrompant dans son deuil pour lui dire que la décédée lui avait laissé un superbe message secret : « pêche ».

Il sentait la colère monter en lui, et ce n'était pas l'envie qui lui manquait de jeter Daniel dehors, à coup de balais, voire même de M4 s'il en avait encore un.

« Ça suffit ! Cria-t-il

Daniel le regarda, effaré par la vive réaction de son ami.

-J'en ai plus que ras le bol de vos supposition à la noix! Vous vous fichez de moi à un point que je suis loin de supporter Daniel, et je vous ordonne de quitter immédiatement ce chalet, avant que je ne vous y force méchamment.

-Jack...?! » Sans attendre aucune supplication de la part de son visiteur, l'ermite le souleva par le bras, et le reconduit jusqu'à la porte.

« C'est quand même sympa d'être passé Daniel » Jeta-t-il avant de claquer la porte violemment, comme si toute sa rage pouvait soudain disparaître au contact du bois brut.

Il souffla bruyamment, et se mit en quête d'une bouteille de bière brune, qu'il dénicha finalement assez rapidement derrière des conserves de sauce tomate.

Il s'installa sur son sofa, face à l'image de Sam qui était encore sur la petite table, des larmes rondes coulant du coin de son œil.

Soudain, c'était comme si tout le poids du monde était sur ses épaules. Il ne pourrait pas vivre avec ça, ce n'était pas possible, tout simplement.

Il finit par s'allonger, et les yeux perdus dans le bois qui tapissait le plafond, il revit les meilleurs moment de sa vie défiler dans son esprit, lente torture qui semblait vouloir l'achever.

Il y avait eu son mariage, puis la naissance de son fils : Charlie... Charlie, petit être chétif qui tenait de son père autant que de sa mère. La vue de ce petit garçon étendu sur la moquette, son arme de service posé à ses côtés, juste à la frontière de ses doigts fins de jeune garnement.

Sa mort lui avait donné des envies de suicide, que rien ni personne ne pourraient arrêter... Du moins était-ce ce qu'il pensait, jusqu'à cette mission sur Abydos, puis son affectation à SG-1 en tant que colonel...

Depuis lors, sa vie avait trouvé un nouveau sens : Il devait sauver la Terre et ses habitants de terribles menaces qu'ils n'étaient même pas capable de seulement imaginer.

Puis il avait rencontré Sam... Jeune astrophysicienne qui ne se laissait pas démonter. Il l'avait tout de suite apprécié, l'avait testée, mais définitivement : il était ravi de travailler avec elle.

Les dix années qui suivaient cette rencontre avaient de loin été les plus mouvementées et les plus « agréables » de sa vie. Il avait su quoi faire et quand le faire... Enfin presque : Il n'avait pas su à quel moment parler de ses sentiments, et finalement, il ne l'avait jamais fait : Elle était morte. Stupidement qui plus est.

L'image de ses lèvres, si tendre, revint s'insinuer dans son esprit tourmenté.

Oui, il l'avait embrassée, plusieurs fois, mais elle ne s'en souvenait pas. Il avait fait ça dans des moments de pure folie, ou bien de désespoir...

Il n'avait jamais pensé, au moment où ses lèvres avaient effleuré doucement les siennes, du mal qu'il aurait pu ressentir si, comme aujourd'hui, elle disparaissait définitivement...

Il le regrettait.



J'éspère que ce n'est pas trop long et décourageant...

à suivre
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeLun 10 Mai - 21:45

"Pêche" mot de passe de quelque chose???
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeLun 10 Mai - 21:51

=P a suivre Jarter
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeMar 18 Mai - 14:27

Il rouvrit les yeux. Il avait mal à la nuque, sûrement un traumatisme de sa longue nuit dehors additionnée à la sieste qu'il n'était même pas conscient d'avoir faite.

Son sommeil avait été lourd, sans rêve, noir... Il se posait deux question : « Est-ce cela que l'on ressent dans un trou noir ? » et « Est-ce le sommeil du défunt? ».

Sam était-elle condamnée à dormir dans un espace noir, sans même être consciente du sommeil qui

l'engourdissait ? Il frissonna.

Il couvrit ses yeux de ses mains, et souffla, pour la énième fois de la journée.

Soudainement, un éclair de génie le fit sursauter : Elle ne lui avait pas laissé qu'une vidéo !

Il sauta sur son ordinateur, qui l'attendait toujours sagement à côté de lui, et ferma la fenêtre de visionnage à contre-coeur. Il aurait voulu garder son image gravée quelque part à portée de vue, pour la contempler à chaque fois que l'envie lui prendrait.

Il retourna donc aux dossiers de la clé, et retourna sous celui nommé par son prénom. Et là, il les revis: une photo et une lettre, enfin, en tout cas, un dossier de traitement de texte.

Il essaya d'ouvrir ce dernier, mais se heurta à un message lui demandant de rentrer le mot de passe.

Souriant à son génie nouveau, il rentre « fishing » et appuya d'un geste pressé et plein d'espoir sur la touche entrer.

Déception, « Error invalid key ». Il soupira, et réessaya à plusieurs reprises : tous caractères détaché, sans accent... Pour finalement laisser tomber, le coeur lourd et incertain. Il essaya d'ouvrir le document photo, avec le même message lui redemandant le mot de passe. Sans trop d'espoir, il remit le même identifiant, et ferma les yeux en validant.

« Bingo! » Cria-t-il en rouvrant les yeux pour voir qu'un chargement s'effectuait.

C'est le souffle coupé qu'il vit une photo qui ne lui était pas inconnue s'afficher sur son écran.

Elle souriait, visiblement plus heureuse que jamais. La femme la plus heureuse du monde, dans les bras de l'homme le plus heureux de l'univers.

Cette photo, il l'avait déjà vu dans la chambre de la Sam O'neill qu'il avait rencontré très longtemps auparavant, quand elle avait cherché à se réfugier dans leur réalité pour fuir une invasion dans la sienne.

Dans cette réalité alternée là, ils étaient mariés, mais lui était mort tout juste un an après leur noces...

Il caressa l'écran de son pouce, passant sur les longs cheveux blonds de sa « femme » et un léger sourire s'afficha au coin de ses lèvres. Il imaginait le bonheur qu'avait dû ressentir ce Jack O'neill là, sur cette photo, en tenant par la taille sa merveilleuse femme dont le sourire éblouissait l'homme faible qu'il était.

Oui, il aurait aimé lui passer la bague au doigt, et l'appeler Madame Jack O'neill... Ou même rien que pouvoir se réveiller le matin à ses côtés, et se coucher le soir au creux de ses bras, la tête sur son ventre nu et frissonnant au contact de leur peau.

Mais il avait attendu... longtemps, trop longtemps.

Il contempla l'image. Il aurait voulu l'imprimer, et frimer devant les quelques personnes qui arrivaient parfois à s'introduire chez lui, en leur vantant l'immense valeur de sa femme.

Il savait qu'il avait une imprimante quelque part, il s'en souvenait, mais il n'avait aucune idée de l'endroit où il avait pu la mettre !

Il chercha donc parmi toutes les affaires qu'il n'avait pas eu ni le temps, ni le courage de jeter, et ce n'est qu'en fin d'après-midi qu'il finit par trouver, sous un amas impressionnant de poussière, une vieille Epson qu'il réussit tant bien que mal à brancher sur son portable, désormais à bout de sa batterie « autonome ». Encore quelque chose que sa Sam aurait pu faire en moins de deux, mais que lui n'apprendrait jamais.

Il fallait maintenant qu'il trouve du papier photo. Encore une chose qu'il savait avoir... quelque part...

A bout de nerfs, il décida de sortir et rouler jusqu'à l'épicerie du patelin dans laquelle il avait déjà vu un rayon assez impressionnant de matériel photo.

Il saisit donc sa veste, attrapa ses clés de voiture, et sortit sous les nuages qui semblaient ne plus avoir de larmes à verser.

Il rentra dans son 4x4 et alluma sa radio par réflexe.

La chaîne sur laquelle il était branché passait un vieux tube des Beatles, le fameux « baby you can drive my car » .

Il sifflota sur la route de campagne caillouteuse qui le menait au petit village, ne pensant plus à rien, laissant la musique le posséder.

Il gara son véhicule sur le parking de l'épicerie, et éteignit le poste. A cette heure-ci, la boutique était déserte, et le gérant s'était lancé dans une partie effrénée « Medal of honnor » sur sa console portative. Le carillon de la porte ne sembla le déranger plus que ça. Haussant les épaules, Jack fila directement au rayon qui l'intéressait et prit le dernier paquet de feuille photo qui restait dans l'étalage pour photographes.

Il revint à la caisse, où le jeune homme, de petite taille mais de forte corpulence continuait de hurler des mots tout droit venus d'un allemand approximatif qui avait quelque chose de pitoyable.

Il se racla la gorge, et le jeune homme fronça les sourcils, en lui lâchant un « faites la queue comme tout le monde » que Jack interpréta comme une invitation à prendre le chemin de la porte.

Ce qu'il fit en laissant le montant de son achat sur le comptoir, plus quelques centimes. « Pour vos cours d'allemand ».

Le joueur ne leva même pas la tête de sa console, et il partit sans même une politesse.



« Saleté d’informatique » Grogna Jack en essayant désespérément de faire fonctionner l’imprimante poussiéreuse qu’il avait néanmoins réussi à brancher et a allumer.

Son problème n’était pas de lancer l’impression, mais plus de cadrer correctement la photo de son « mariage », pour qu’elle rentre exactement sur la feuille, au milieu, et entière, au bon format.

Après presque une heure de rude bataille rangée, lui derrière son clavier, l’imprimante de son côté à l’autre bout de la table, ronronnante, le narguant presque textuellement avec ses messages d’erreur constants, il sortit victorieux de son entreprise.

Fier de lui, il brandit la photo tant désirée à bout de bras, admirant le papier brillant sur lequel les derniers lambeaux de son bonheur scintillaient encore.

« Prochaine mission, trouver un cadre ad hoc pour la chambre… Ou le salon… Oh et puis, trouver un cadre »

Il fouilla donc son chalet de fond en comble, pour finir assis sur le sofa, les coudes sur les genoux, la tête baissée sur le fameux cadre. Seulement sa photo n’y était pas encore. A sa place, s’était une photo de lui et son ex-femme… Ils avaient l’air tout aussi heureux que le deuxième couple posé à côté de lui, mais il devait se faire à l’idée que ce temps là était terminé, et encore plus ancien que Samantha.

Dur duel pour le vieil homme qui ne voulait pas faire une croix sur son passé d’homme comblé… Il finit par balayer toutes ses incertitudes au sujet de sa vie amoureuse : Il recouvrit la vieille photo par celle du couple « Carter-O’Neill ».

Il reposa le cadre sur la table basse et alluma la télévision, avec dans l’idée de se divertir.

Même ses fidèles amis les Simpson ne lui furent pas d’une grande utilité, et il finit par piquer du nez, moins d’un quart d’heure plus tard.


à suivre
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeMar 18 Mai - 17:53

Et aprés !! lol je suis impatiente !!! ^^
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeVen 21 Mai - 16:31

Il fut sortit de son sommeil par le heurtoir de l’entrée, qui eut pour effet de le mettre de plus mauvaise humeur encore qu’il ne l’était déjà.

« Encooore » Râla-t-il en passant une main dans ses cheveux tout en se levant pour aller ouvrir.

Son premier réflexe, en voyant la tête de son visiteur, fut de se frotter les yeux. Il n’y croyait pas ! Ce n’était pas possible ! Cela faisait une éternité qu’il s’était fait à l’idée de ne plus jamais revoir le général Hammond, et pourtant, il était là, sur le pas de sa porte, avec un pack de Guiness et des pizzas.

« Mon général ?! S’étouffa-t-il



-Oh Jack, laissez tomber le « Général », ça fait des années que je ne le suis plus ! Râla Georges.

-Euh oui, évidemment, mais euh… Entrez Georges. Jack s’effaça pour le laisser entrer dans son humble demeure, ce qu’il fit avant de désigner le repas qu’il avait apporté :

-Je vous ai emmené le dîner. Je suppose que vous avez besoin d’un peu de compagnie… »

La phrase était pleine de sous-entendus, et l’ermite ne chercha même pas à en discuter, il lui fit signe de s’asseoir sur le vieux sofa qui depuis quelques jours, semblait avoir repris son activité d’assise pour d’éventuels visiteurs qui s’étaient faits très rares en huit ans.

Jack débarrassa la table du matériel informatique qui y régnait en maître, mais n’eut pas le temps de cacher où que ce soit la photo qu’il venait d’imprimer, chose que remarqua Hammond :

« Comment avez-vous eu cette photo ? Lui demanda-t-il en lui tendant une bouteille de bière.

Jack passa une main dans ses cheveux, gêné que son ex-supérieur ait pu voir son comportement puéril d’adolescent prit en faute.

-C’est vraiment la première question qui vous vient à l’esprit ?

Georges haussa les épaules alors qu’un léger « psht » annonçait une décapsulation imminente :

-Disons qu’une autre aurait été déplacée.

-C’est vrai… Eh bien je vais répondre franchement : elle était sur la clé USB qui m’était adressée en cas de décès.

Hammond se cala dans le dossier du canapé, et baissa la tête, en appuyant ses coudes sur ses genoux :

-J’imagine que le général Carter n’a pas eu le courage de venir vous voir avant l’accident… »

A cette déclaration, Jack resta muet. Il était apparemment le seul à qui on ait omis de lui dire que la jeune astrophysicienne avait des sentiments pour lui !

Cela ne lui plaisait pas plus que ça, mais il devait bien avouer que le fait que ce soit devenu publique l’arrangeait : Il n’avait pas à tout justifier par lui-même, c’était un soulagement.

« Non, et je ne l’en blâme pas, c’était à moi de le faire, et je n’ai pas fait un seul pas vers elle.

Il bût une gorgée au goulot de sa bouteille, alors que Georges le fixait :

-Ne vous en veuillez pas Jack, je me sens plus coupable que les autres.

-Tiens donc ! C’est vous qui avez écrit la loi de non-fraternisation qui est à « je-ne-sais-plus-trop-quelle-page-du-règlement » ?

Georges secoua la tête, insensible à la plaisanterie de son ami :

-Je ne me sens pas l’âme d’un grand écrivain de règlement, surtout pour écrire des choses aussi stupides, mais j’aurais pu vous donner un coup de pouce en vous couvrant auprès de mes supérieurs.

Jack s’assit en face de lui dans le fauteuil, et soupira :

-ce qui est fait est fait, vous n’y pouviez rien, nous avions signé ce fichu règlement avant même de rentrer au SG-C, alors ne culpabilisez pas. S’il vous plait. Et puis, on a des pizzas… Argumenta-t-il fébrilement.

-C’est vrai, mangeons tant que c’est chaud… »

En se frottant les mains, Jack approcha de lui les emballages en carton, qu’il ouvrit, pour découvrir deux trois fromages.

« beaucoup de choix ! » S’exclama-t-il bêtement.

La soirée prit une tournure agréable, et les deux hommes abandonnèrent leur discussion sur la mort de leur vieille amie, préférant de loin commenter les derniers matchs de hockey.
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeVen 21 Mai - 18:46

J'aime^^
vivement la suite !!!
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeLun 31 Mai - 21:49

Il ouvrit les yeux, il n'avait pas bougé de devant sa télé, qui passait maintenant les derniers tubes du mois. Il ne comprenait pas ce qui s'était passé, il avait du rêver... Georges était décédé, depuis maintenant plus de dix ans. Et pourtant, sa soirée avait eu l'air bien réelle.

Du moins, presque. Il lui avait semblé bizarre qu'il ne s'étale pas plus dans les questions sur sa relation avec son second. Il avait même regretté de ne pas les avoir encouragés. Il passa une main sur son visage. C'était une terrible certitude : Les pizzas n'étaient que du vent, et son estomac le revendiquait.

Il partit donc à la recherche de quelque chose pour le satisfaire. Le choix était rude : haricots rouges en boîte, ou haricots verts en boîte.

Il grimaça, il était devant un dilemme effroyable. Et il n'avait pas de troisième option...

Il aurait aimé pouvoir s'installer à sa table de jardin, près de la marre, avec quelques donuts et une bouteille de bière. Quoique il devrait peut-être éviter cette dernière, ou ses derniers visiteurs le prendraient définitivement pour un alcoolique.

Il soupira, se demandant s'il avait vraiment faim. Mais c'était sans appel, son ventre le détestait rien que pour cette question.

Il porta son choix sur les haricots rouges, tant pis, il devait se nourrir, ou il finirait par tomber d'inanition.

Il mit donc à chauffer son repas, avec la mine de celui qui vient de tomber sur un macchabée au coin de sa rue.

Son regard se porta sur le cadre. Ce cadre qu'il avait mit tant de temps à construire, puis à remplir avec une photo pour laquelle il avait là aussi passé des heures à rechercher sa vieille machine poussiéreuse, et du papier photo qu'il avait été obligé d'aller chercher en pleine seconde guerre. Son regard se perdit sur son jardin. Le vendeur avait-il prit des cours d'allemand ? Depuis hier, impossible, surtout que ce pauvre abruti n'avait pas l'air d'avoir inventé l'eau tiède...

Le maigre rayon de soleil – le seul à avoir osé se montrer – qui tombait sur le verre le fit approcher.

Ce n'était pas seulement le fait qu'il rende le visage de Sam plus rayonnant qu'il ne l'était déjà, mais aussi qu'il y avait quelque chose de bizarre sur cette impression.

Il prit le cadre entre ses mains, et joua avec les reflets du soleil sur l'image.

Oui, il y avait bien quelque chose : Le soleil tombant sur le papier faisait apparaître un mot, peut-être deux... à moins que ce ne soit des chiffres... Ce dont il était sûr, c'était que ce montage n'était pas naturel, loin de là.

Il lui fallait une loupe, tout de suite, immédiatement, le plus vite possible. Il partit au pas de course dans le salon, et vida ses tiroirs – ceux là même qu'il avait essayé de mettre en ordre la veille – sur le sofa, et finit par dégoter une vieille loupe, donc le verre était légèrement raillé par les années.

« A nous deux » S'exclama-t-il avec un sourire en fixant l'instrument.

Il se posta devant sa porte-fenêtre, et continua à jouer avec le soleil, la loupe sous l'œil.

Oui, c'étaient bien des mots : « Miroir » sur la robe de la jeune mariée, et dans le fond, il crût distinguer « Word ».

« Elle m'aide bien... J'aime pas les devinettes... » Grogna-t-il en recopiant les mots sur le post-it du frigidaire.

Décidément, la scientifique était joueuse... Ou peut-être pas d'ailleurs. C'était peut-être très sérieux finalement. Daniel n'avait pas d'hallucinations, il avait bel et bien raison, du moins, il avait intérêt à avoir raison. Il l'espérait, au plus profond de lui. Il devait s'accrocher à cette idée pour pouvoir vivre.

Un odeur de brûlé vint lui titiller les narines.

« Les haricots ! » Râla-t-il en allant éteindre le feu. Gagné, ils étaient carbonisés, comme à peu près tout ce qu'il avait mangé ces dernières années.

Il attrapa une assiette encore entreposée sur l'évier, et y fit tomber les cendres de son déjeuner, espérant que son ventre accepterait cette maigre offrande avant qu'il ne tombe en sous-alimentation.

Il mangea donc en quelques minutes, tournant et retournant les deux mots dans sa tête.

« Miroir, word... » Souffla-t-il entre deux cuillères de haricots.

« Étrange... »

Oui, c'était pour le moins surprenant.

Il repensa au fameux « canneàpêche » de la vidéo. Était-ce un deuxième mot de passe? « Miroirword » ?

Non, cela paraissait improbable. Et pourtant, Jack se retrouva quelques secondes plus tard en face de son écran d'ordinateur sur lequel le dossier « Jack » était ouvert, exposant son contenu à qui voulait bien le voir.

Il essaya d'ouvrir le troisième fichier, fichier au format texte.

« Error invalid key »

Il frappa son poing sur la table. Il n'avait vraiment pas de chance.

« Miroir » ce mot le narguait depuis le début, avant même qu'il ne le lise sur la photo.

En fait, il pensait qu'il avait sûrement un rapport avec son cadeau apporté par voie postale.

Il alla se poster devant ce dernier, implorant un peu d'aide de la part des anciens, ne serait-ce qu'un indice de plus, peut-être un peu plus motivant... Pourquoi pas ?

« Toujours prêts à aider leur prochain ceux-là » Souffla-t-il en scrutant l'objet.

Il ne voyait qu'une chose en face de lui : Son reflet. Il avait l'air de manquer de sommeil, et pourtant, il avait l'impression de passer son temps à dormir depuis quelques jours... Voire même quelques années...

Il se frotta la nuque, remuant le peu de matière grise qu'il possédait encore pour trouver une idée lumineuse, qui ressemblerait de près ou de loin à celles de Carter.

Mais rien, néant, nada, res, NO-THING.

« Bon, que fait-on maintenant? »

C'était une question qu'il se posait bien trop souvent en ce moment. Preuve d'une activité effrénée et ponctuelle. Il était à la retraite après tout, et la retraite, n'est-ce pas fait pour se poser la question de savoir ce qu'on va y faire ?

Peut-être pour lui, mais sûrement pas pour Sam, c'était ce qu'il pensait. Elle, elle aurait fait de sa retraite une activité intense, pendant laquelle elle aurait fait des découvertes époustouflantes. Non, elle n'aurait jamais plus appris que pendant sa retraite, si du moins elle avait eu une chance de l'atteindre, de la toucher du bout de doigt.

Il ne fallait pas qu'il soit aussi pessimiste, après tout, elle était encore vivante d'après Daniel. Et ce Daniel n'avait pas tenté, et réussi; par deux fois à s'élever à un plan de conscience supérieure ? Si, et à chaque fois, c'était lui qui l'en avait empêché. Enfin, pas directement lui, mais il y était toujours mêlé...

Peut-importait, le tout était que son amie, même plus qu'amie, soit en vie quelque part, que ce soit à quelques kilomètres à peine, ou bien à l'autre bout de la galaxie, il n'avait plus rien à perdre, il la suivrait où qu'elle soit, aveuglément. Aveuglément oui, parce que l'amour rend aveugle.

Que devait-il faire maintenant ? Il ne pouvait pas rester les bras croisés à attendre que la solution tombe du ciel comme ça, sans qu'il n'ait forcé le destin. Et pourtant, il était bel et bien dans une impasse.

Impasse mortelle qui l'abattait.

Il s'assit sur le bord du lit, et prit sa tête entre ses mains, forçant son cerveau à bouillonner tant qu'il le pouvait. Seulement il lui semblait que pour lui, rien n'avait jamais été plus difficile que cela : réfléchir, se poser des questions, y répondre, avec justesse et surtout avec les bons mots.

Pour lui, chaque chose avait un côté humoristique... Quel pouvait être celui de cette situation ?

Il souffla, il ne savait pas, mais alors pas du tout, ce qu'il pouvait y avoir de drôle là-dedans.

Quoi que, après tout, Sam ne voulait peut-être pas qu'il la retrouve, mais juste qu'il réfléchisse, et qu'il s'en veuille de ne pas avoir été à la hauteur de ses espérances...

Il était temps qu'il se change les idées, il allait se tuer à réfléchir autant pour rien, ou presque.

Elle était morte. Point, il ne la retrouverait pas, elle était morte et enterrée. Point... Ou peut-être point virgule... Du moins, c'est ce qu'il aurait souhaité...

Il était fatigué, très fatigué, éreinté, et il n'avait qu'une envie, c'était de quitter sa conscience, laisser son esprit de côté, être, pour un temps au moins, déconnecté.

C'était compliqué à expliquer, et il ne voyait pas l'intérêt de se prendre la tête.

Le soleil avait fait son grand retour, ça y était. Jack en profita donc pour s'installer sur son ponton, les pieds dans l'eau, à essayer de ne plus penser à rien.

Mais même s'il cherchait à se faire passer pour un américain lambda sans réflexion, ce n'était bien évidemment pas, ou plus le cas, depuis qu'il avait pris le commandement de SG-1 et passé une bonne partie de sa vie à essayer de comprendre le charabia scientifique de Carter et Jackson.

Oui, il l'avouait sans honte, il avait bel et bien essayé, et à plusieurs reprise réussi à comprendre le fonctionnement du mode de vie de certains peuples, avait même appris la première déclinaison latine, et bien que ce ne soit pas évident, il avait prit du plaisir à demander quelques éclaircissement à sa subordonnée quant à la déstructuration effectuée au passage de la porte.

« Rosa, rosa, rosam, rosae rosae rosa » Récita-t-il d'un ton morne en balançant un caillou dans l'eau, un peu plus loin. À quoi cela lui servait-il de connaître une déclinaison latine, même pas en entier ? Sûrement rien, ce n'était pas cela qui allait balayer sa peine, loin de là.

Non, se plonger dans ses souvenirs était, et de loin, plus agréable que la grammaire latine !

Il lui avait promis, un jour, qu'il serait « toujours là pour elle ». Mais en réalité, qu'avait-il fait ? A part prendre sa retraite pour lui laisser le commandement, et donc contribuer à son augmentation de salaire ? Concrètement, pas grand chose...

Il aurait voulu être présent tout au long de sa vie, dans ses joies comme dans la peine, « dans la santé comme la maladie » comme disait les prêtres.

Oui, il aurait voulu pouvoir sécher ses larmes au lieu de la faire pleurer.

« Glande lacrymale » c'était ça le mot, il était une « glande lacrymale ».

Et pourtant, il était vicieux, il avait aimé la voir pleurer, et pouvoir profiter du moment présent pour la prendre dans ses bras, sentir son odeur, caresser ses cheveux…

C’était le propre de l’égoïste de profiter de la détresse d’une femme, et pourtant, il l’aurait fait avec un plaisir à peine dissimulé !

Il ferma les yeux, et laissa son corps reposer sur les planches du vieux ponton, et ferma les yeux, laissant son odorat prendre le relais de sa vue. L’air était empli de l’odeur des acacias en fleurs, et les abeilles bourdonnaient joyeusement en les butinant.

Oui, il régnait un calme apaisant, et l’ambiance était à la fête… Partout, sauf dans le cœur de Jack, toujours lourd de tristesse, même si un brin d’espoir ne voulait toujours pas être oublié, s’accrochait à tout son corps, lui collait à la peau…

Il finit par s’endormir, une fois de plus, bercé par le bruissement du vent léger sur la surface de l’eau .

J'éspère que ca plait toujours autant, parce que c'est encore à suivre XD
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeLun 31 Mai - 22:12

moi je suis toujour fan ^^
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeLun 31 Mai - 22:32

ca c'est de la syncro XD
merci Jarter =D
je suis en train de tapper la suite que j'ai écrite en cours aujourd'hui XD
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitimeMar 1 Juin - 18:19

lol !!Okay et tu poste le suite quand ?
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MessageSujet: Re: Jeu de piste   Jeu de piste Icon_minitime

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